L’Autorité de la concurrence vient de décider de ne pas donner suite à la plainte de M6 contre TF1 pour abus de position dominante.

Au-delà de la mise hors de cause de TF1, la décision est très importante car elle redéfinit les conditions de fonctionnement du marché en matière de publicité audiovisuelle.

M6 mettait en cause les remises accordées par TF1 en matière de publicité audiovisuelle. L’Autorité de la concurrence écarte tout caractère abusif desdites remises.

Surtout, elle réanalyse les conditions de marché et constate que la publicité télévisée a considérablement évolué au cours des dernières années avec la multiplication des chaînes de la TNT qui ont fait exploser l’offre publicitaire, la baisse d’audience et de part de marché de TF1 et l’augmentation de la puissance d’achat des annonceurs et des agences. Elle tient ainsi compte des changements fondamentaux intervenus dans ce secteur.

Joseph Vogel a commenté la décision en relevant que : « Cette décision de l’ADLC constitue une première étape dans la redéfinition de l’analyse concurrentielle de la publicité télévisée ».

TF1 était assisté par une équipe d’avocats de Vogel & Vogel composée de Joseph Vogel, Fernanda De Abreu et Anaïs Hirszowski.